- Obtenir le lien
- X
- Autres applications
Les avis divergent… mais, je l’affirme, le plaisir au travail est une nécessité !
… Certes, on travaille pour vivre et pas l’inverse.
… Certes, le travail est un moyen et non pas une fin en soi.
… Certes, une carrière est faite de hauts et de bas.
… Certes, les temps de non travail sont aujourd’hui plus valorisés que les temps passés au « turbin ».
Oui Oui Oui…. Mais, pour autant, ne minimisons pas les petits plaisirs simples et combiens utiles, que nous procure notre activité professionnelle ! Un salarié heureux est un salarié efficace…
Introduction:
Dés le départ ce n’était pas gagné !« Travail » ou « trepalium » en latin, veut dire instrument de torture. L’ouvrier, que ce soit sous terre dans les mines, ou dans les usines, n’associait pas travail à plaisir ; si ce n’est celui de subvenir aux besoins de sa famille. De nos jours, le simple fait d’avoir un boulot est déjà, en soi, un privilège. « T’as du boulot alors sois content et tais-toi ! ».
Aujourd’hui la crise économique et sociale plombe l’atmosphère…
Les différentes formations et divers accords traitant des risques psycho-sociaux, des faits dramatiques de suicides liés au travail, des décisions de justice dénonçant des pratiques de harcèlement, ou encore des licenciements économiques dont le motif « économique » n’en a que l’appellation, sont autant de sujets, de débats, de révoltes qui occultent et culpabilisent les sources de plaisir au travail.
Oser parler de plaisir au travail relève, soit de la naïveté pour certains, soit de l’indécence pour d’autres !
J’ai pu le constater récemment en participant au 10ème forum de psychologie du travail de l’université de Nice Sophia Antipolis, dont la thématique justement était « le plaisir au travail ». Les conférenciers assis à mes côtés, psychiatres, psychologues et enseignants chercheurs émérites, témoignaient surtout des ravages et de la dureté du monde du travail aujourd’hui. Je partage leurs points de vue, mais je souhaite ajouter le mien : nous avons tous une part de responsabilité dans la perception de nos tâches et des plaisirs qu’elles nous procurent.
A trop dénoncer les sources d’insatisfaction on minimise les effets bénéfiques du travail et surtout on n’en parle pas…. Rien de bien nouveau « on ne parle que des trains qui arrivent en retard ».
" Mon propos n’est pas de minimiser les comportements nuisibles, les renforcements négatifs de managers pervers ou encore les décisions arbitraires d’actionnaires peu scrupuleux. Non, je veux juste parler du plaisir au travail ! "
A trop dénoncer les sources d’insatisfaction on minimise les effets bénéfiques du travail et surtout on n’en parle pas…. Rien de bien nouveau « on ne parle que des trains qui arrivent en retard ».
" Mon propos n’est pas de minimiser les comportements nuisibles, les renforcements négatifs de managers pervers ou encore les décisions arbitraires d’actionnaires peu scrupuleux. Non, je veux juste parler du plaisir au travail ! "
Oui ! Il faut un contre-pouvoir pour dénoncer les abus du marché du travail, mais il faut aussi sortir de ces ambiances lourdes, cyniques, et d’affrontements permanents où, de toute façon et quoi qu’il arrive, ce sera toujours négatif.
Au cours de mon expérience de manager, j’ai pu constater combien il est difficile d’agir face à ces ambiances collectives « négatives » où la plainte est la norme et où, si vous osez y croire, être positif, aller de l’avant, vos paroles et vos actes peuvent paraître suspects.
A contrario, tout dernièrement, à l’occasion d’un pot de départ, j’ai pu apprécier les sourires, les lâcher-prises et les rires de collègues qui se sont retrouvés amicalement pour passer un bon moment ensemble… Malgré les tensions, les objectifs à atteindre, les petites mésententes, se rejoindre autour d’une rencontre informelle, festive et agréable a fait du bien. Cela recharge nos batteries d’énergies positives et stimule un nouvel entrain à avancer ensemble.
Donc oui, complétons notre vocabulaire managérial et associons à la notion de motivation, celle du plaisir au travail…
Les impacts sont multiples tant sur le plan individuel que collectif…Nous détaillerons prochainement les impacts du plaisir au travail, puis les différents leviers existant pour en stimuler et en générer.
? Et vous, osez-vous parler de plaisir dans votre job ? Quels sont vos petits et grands plaisirs au travail ? Quels conseils avez vous envie de donner à celles et ceux qui ne parviennent pas à l’identifier actuellement ?
Caroline Guichet
Commentaires
Enregistrer un commentaire