La gourmandise Abusive porte un nom !



   

   La criminelle : La Boulimie Nerveuse. Elle touche environ 3% des femmes (la boulimie est exceptionnelle chez l’homme) entre 11 et 20 ans mais la première consultation est le plus souvent retardée de plusieurs années.
        La boulimique (boulimie nerveuse) est définie par la répétition de crises boulimiques (de une à plusieurs dizaines par semaine). Les crises ne sont donc pas permanentes et les symptômes de la maladie sont absents entre les crises.
La forme "simple"  denboulimie pure ne comporte ni vomissements, ni anorexie, ni utilisation de laxatifs ou de diurétiques.
L’état de mal boulimique peut comporter jusqu’à plus de 15 crises par jour.         Les crises boulimiques sont associées à des répercussions organiques et des troubles du comportement, en particulier des stratégies de maintien du poids et une impulsivité.


La crise boulimique se déroule le plus souvent en trois phases :

 - La phase annonciatrice associe un sentiment de lassitude et une tentative de résister à la crise se traduisant par une forte angoisse. Un besoin irrésistible d’absorber des aliments apparaît, avec une sensation de faim qui peut être présente
      - L’accès boulimique survient brusquement et le plus souvent est dissimulé à l’entourage. L’absorption d’aliments riches en calories est courte et elle est associée à une sensation de plaisir, sans sensation de faim 
        - La phase finale s’accompagne de remords, d’une culpabilité et de honte, avec le développement d’un malaise ressenti sur le plan corporel : une fatigue, des douleurs abdominales, des nausées pouvant aboutir à des vomissements provoqués dans un but de soulagement.
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Les conséquences organiques : Elles peuvent être une perturbation des règles, et les complications des vomissements répétés : des désordres de la biochimie sanguine (perte de potassium et de l’acidité), une déshydratation, un reflux gastro-œsophagien, une fragilité des dents, des fausses routes, des infections, une hypertrophie des glandes parotidiennes.
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On observe également des troubles du comportement de contrôle du poids, liés à la peur de grossir :
  • Une crainte des pesées et une angoisse devant le miroir
  • Des vomissements provoqués
  • Une tendance à suivre un régime entre les crises
  • Une activité sportive intense
  • La consommation de médicaments laxatifs, diurétiques, ou anorexigènes
       Des gestes impulsifs peuvent parfois se rencontrer comme une tendance à la kleptomanie ou des achats inconsidérés.La boulimie, tout comme l’anorexie mentale et la hyperphagie incontrôlée, est un trouble du comportement alimentaire La boulimie se manifeste par des besoins répétés et incontrôlables d’absorber de la nourriture en grande quantité et de se faire vomir ensuite par peur de prendre du poids, parfois suivie de cures de jeûne et de prise de laxatifs. Les sujets concernés présentent souvent de fortes variations de poids.

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      Comme pour l’anorexie, ce sont surtout les jeunes femmes qui en sont affectées, mais de plus en plus ce sont aussi des hommes qui en souffrent. Différents troubles alimentaires peuvent s’imbriquer et parfois se superposer. On estime qu’en Suisse environ 5% de la population souffrent de boulimie et la tendance va en augmentant ces dernières années.


Causes et facteurs de risque
      + On pense que les causes viennent d’un développement défavorable durant l’enfance, de conflits familiaux ou d’une obligation de réussir mal supportée. Troubles des relations sociales, dépressions et sentiments d’infériorité aggravent la maladie ainsi que le fait de n’être pas satisfait de son propre corps et de ne pas percevoir les signaux qu’il nous donne, sans parler d’une exagération de l’idéal de sveltesse véhiculé par la mode. De nos jours, on soupçonne également l’influence de facteurs génétiques. Il n’est pas rare qu’une situation de stress en soit le déclencheur en troublant le comportement alimentaire naturel. Les personnes concernées n’arrivent pas à maîtriser leurs sentiments et ne voient pas d’autre possibilité que de compenser le vide, la frustration ou la tension par de la nourriture. Il ne suffit plus de sucer un bonbon pour se „consoler“, la consolation se situe dans le fait de manger.


Le tableau clinique : 


  • A l’avant plan, on constate des accès de faim, même la nuit, qui poussent le sujet à ingurgiter en peu de temps de grandes quantités d’aliments riches en calories.

  • Les épisodes avec les „envies de bouffer“ incontrôlables suivis de vomissements peuvent alterner avec des régimes de jeûne sévère ce qui explique les fréquentes fluctuations de poids. Les malades sont la plupart du temps des gens normaux, parfois même avec un léger surpoids. Ils se perçoivent comme trop gros, mais leurs pensées tournent malgré tout continuellement autour du thème de «manger». Par crainte de grossir, ces malades cherchent à contrôler leur poids en se faisant vomir et en prenant des laxatifs, des diurétiques et des coupe-faim (anorexigènes, suppresseurs d’appétit).

  • Les fréquents vomissements peuvent provoquer une inflammation de l’oesophage et des glandes salivaires ainsi que des lésions dentaires. Au moment de vomir, du suc gastrique acide entre en contact de manière répétée avec les dents et attaque leur surface. Des bactéries pénètrent dans la substance dentaire et y provoquent des caries et des inflammations de la gencive.
    L’utilisation de laxatifs en alternance avec les vomissements peut entraîner une perte de sels minéraux, en particulier de potassium, du magnésium et du sel de cuisine en provoquant des faiblesses musculaires ou des crampes et des troubles du rythme cardiaque. Autres séquelles possibles: une sensibilité exagérée au froid, des troubles de la menstruation, de la stérilité, des humeurs changeantes et la fuite devant les contacts sociaux.

  • La plupart des boulimiques aspirent à être reconnus et se préoccupent de leur acceptation par l’entourage, mais pas à tout point de vue. Ils éprouvent le besoin de mieux organiser leur propre vie, mais lorsque le succès du comportement alimentaire fait tarde à venir, ils se „défoulent“.

  • Les troubles alimentaires sont souvent accompagnés de maladies psychiques comme les dépressions, les troubles de la personnalité, mais aussi et surtout des angoisses et des addictions, ainsi qu’une dépendance des médicaments et des drogues.
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Que faire? Prévenir

Les personnes concernées cachent longtemps leur maladie, elles ont honte surtout après les accès de boulimie suivis de vomissements. En cas de soupçon, il ne faut pas hésiter à parler de ce problème avec les boulimiques. La base de la guérison est la prise de conscience de sa propre situation et de son propre comportement alimentaire aberrant. La personne concernée est en voie de guérison si elle s’ouvre aux autres, si elle connaît en détail les raisons profondes de sa boulimie et s’il existe des possibilités d’influencer les causes. 

Le développement d’une structure stable de sa personnalité qui rend également possible de maîtriser de manière adéquate ses propres sentiments et émotions ainsi qu’une saine conscience de soi sont les conditions qui permettent d’éviter ce genre de maladies. 
Il faut éviter autant que possible de régler les conflits familiaux pendant les repas.


Quand faut-il appeler le médecin?

En règle générale, la boulimie ne représente pas une menace pour la vie. L’évaluation des conséquences par le médecin, un plan alimentaire et l’aide psychologique (Thérapie du comportement, psychothérapie) sont importants, mais il ne faut pas oublier d’assainir les situations sociales et professionnelles. 

Ces derniers temps, la thérapie du comportement s’est révélée comme un traitement adéquat pour les boulimiques. Dans certaines cliniques et centres on utilise en plus la thérapie de groupe ou la thérapie de famille. Les chances de guérison sont globalement meilleures que celles de l’anorexie, mais les rechutes sont tout aussi fréquentes.





https://www.css.ch/fr/home/privatpersonen/medizinische_beratung/medicine20/gesundheitslexikon/b/bulimie.html
Figaro santé

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